1999-2005
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Alpha
theimpossiblethrill
Melankolik

Alpha The impossible thrill

en écoute:
track-listing de l'album
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{ ...c'était impossible, ils l'ont fait !
Chroniquer le véritable deuxième album d'Alpha (Pepper sorti en 1998 était une compilation de faces b et de remixes) nous renvoie à notre perception d'un autre groupe apparu lui en 1990: les Sundays lors de la sortie de leur second album - certes pop et guitares en avant - pour des raisons que nous allons évoquer maintenant.
Quand sorti Reading, Writing and Arithmetics des Sundays chacun prit soin de louernon seulement les qualités de song-writer et le chant impeccable de miss Harriet Wheeler mais surtout la singulière orchestration, les arpèges et l'équilibre général. Quand Blind leur second album vint faire un tour sur nos platines, on parla de la filiation directe d'avec le premier, de l'impression de ne jamais les avoir quittés, on évoqua le sentiment pour ne pas dire le bonheur de les retrouver, bref on rentrait chez soi. Avec cependant suffisamment de différences qui nous faisaient accepter que finalement le nouvel album était bien un nouvel album et non un vulgaire " copier-coller " ( calque devait-on dire à l'époque) du précédant. The impossible thrill d'Alpha procède donc de la même manière pour arriver quasiment au même résultat.
Cependant le titre [ndt: l'impossible frisson, sans doute parce qu'on ne peut pas le recréer (on ne s'y laisse prendre qu'une seule fois)] nous met en garde. Comme si en 2001 entre Zero 7, Air et Goldfrapp les electro-acousticiens d'Alpha partaient perdant et tels d'indignes propriétaires abandonnaient leur chat - so cute sur la pochette - au bord de la route de l'oubli déjà empruntée par tant d'autres. 'And now the magic's gone' [ndt : la magie a disparu] ose chanter Martin Barnard sur Dim … : par un pervertissement racoleur de nos bons sentiments le décor est campé pour nous préparer au pire… qui n'arrivera pas.
Dès les premières mesures de Still, dès que la voix d'Helen White s'élève au-dessus des nappes on se retrouve en terra cognita. Quatre ans se sont écoulés depuis Come from Heaven mais rien ou presque n'a changé. On retrouve le même trio de chanteurs : Martin Barnard, Wendy Stubbs et Helen White. La même ambiance cotonneuse mais moins de Burt Bacharach omni-présent avec une orchestration davantage live (notamment sur les percussions et les cordes) voulue par le duo Andy Jenks et Corin Dingley: "On avait envie de se remettre aux pianos, aux vibes et aux guitares acoustiques… on ne voulait plus écrire les morceaux de la même manière, alors on a mis tout le matériel en place avant d'écrire quoi que ce soit." expliquera Andy.
Le résultat ne semble toutefois pas déroger à la règle présente de facto plus qu'édictée pour Come from heaven. Still revisite My things. Clear sky permet de relire Sometime later. Somewhere not here s'est assourdi au profit du quasi-céleste Almost there où la voix d'Helen White susurre en une Alison Goldfrapp facilement moins revêche. On mesurera (forcément) ce deuxième album à l'aune du premier plutôt comme un (brillant ) prolongement en soulevant une nécessaire et douloureuse question : Allez-vous vous casser les dents sur le troisième tome comme les Sundays l'ont fait en leur temps?
Ne vous pressez surtout pas pour répondre, laissez-nous frissonner… }

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