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Ambrosia, la balade East Coast vue par A reminiscent
Drive.
Quatre ans après Mercy Street aux couleurs automnales (variation
-pochette comprise- bucolique d'un Chill Out des KLF), A
Reminiscent Drive nous revient avec son deuxième album sur F.Com.
L'auteur semble avoir entrepris un voyage non pas initiatique (une traversée
Est-Ouest se serait sans doute révélée trop simpliste) mais érudit sur
le sol américain en choisissant de poser ses valises sur la côte Est,
bien pensante et cultivée, délaissant le bayou ou les Grandes Plaines
de l'ouest.
Un peu comme si Visual Samples, recueil de collages très New Yorkais
dans l'âme sorti peu après Mercy Street lui eut servi de tremplin
de départ. ARD a choisi cette fois-ci de dérouler des kilomètres d'asphalte
entre Providence et le massif de Smoky Mountains, si l'on en croit le
track listing.
Alors que le précédent album contenait la mention "aucun ordinateur utilisé
ici", Jay Alanski n'a pas dédaigné, cette fois-ci, déclarer employer les
machines voire en abuser et pas tout seul. Délibérément moins statique
( à en croire the unseen world et l'album précédent) les collaborations
des autres musiciens et les contributions de Nicole Graham et Milané Kang
ont structuré l'ensemble.
Bref à plusieurs on est toujours plus fort mais Jay Alanski reste l'ennemi
des mélangeurs de tous poils. Les pièces ainsi créées - volontairement
courtes- se terminent toutes ou presque sur un "fade out". Pas de nappe
de claviers qui trainerait, enjoleuse, comme ça, l'air de rien.
Sans doute le signe d'un aboutissement de l'écriture qui ne laisse que
difficilement la place aux autres. Chaque titre est donc conçu comme un
tout. Un "single" potentiel à chaque détour de l'album
. Est-ce un retour à la "culture pop" pour Jay Alanski, une cure de jouvence
à coup d'ambroisie ? |