{ Ingénierie à rebours
Ce serait donc ça l’album séminal des Boards of Canada sorti à une poignée d’exemplaires en 1995 ? Les impressionnistes de l’electronica ont commencé leurs aventures discographiques sur Music 70 leur label avant de venir apporter leurs pastels chez Warp ( la ‘mauve’ note pour ceux qui se souviennent de leur premiers maxis). Peu de soin a été apporté à la conservation des œuvres. C’est bête à dire mais on retiendra surtout la mauvaise qualité du son. Tel était cependant le souhait de Marcus Eoin et Mike Sandison que d’avoir un son ( malgré un remastering de l’enregistrement) cheap et craquelé. La volonté de l’artiste a pour ainsi dire été respectée à 100% . A vouloir faire vintage à tout crin on s’approche davantage d’une longue complainte pour bande Revox partiellement démagnétisée que du souffle divin...
Sixtyniner franchit la barre assez facilement et en en gros on voit bien d’où ils viennent, comment les machines sont restées au soleil (basefree, twoism) ou à prendre l’air plutôt que de rester enfermées dans une cave-studio. Et si la tonalité très pittoresque ( jolie contrée perdue au milieu des bois enchantés) prédomine sur les rythmiques ( simples et feutrées) on en apprécie encore davantage les écossais sur les œuvres sorties par la suite.
Enfin, il faut beaucoup pardonner à ce Twoism, leur premier pas de deux, précurseur de l’excellent Music has the right to children …}