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cabaret Walter - Un cadavre exquis - cabaret Walter


Tracklist :
1. L'Ouvreuse - La porte du cabaret conduit à l'hôpital
2. Guilhem Granier et Guillaume Beauron - A piscina
3. Rudy Trouvé - Early days of summer
4. Thomas Belhom - In a frame
5. Dominique A - A la suite
6. Naïm Amor - Tropicana club
7. Dirty Three - Somewhere between Rude and the Rudeouest
8. Venus - Squashing daisies
9. Peter Vermeersch - Confiscated song
10. The Black Heart Procession - Eleven
 
 
cabaret Walter
Un cadavre exquis
[cabaret Walter]



Plus d'infos :
Exercice stylé

Première réalisation de ce label lillois au nom savoureux, cet exercice de style dadaïste adapté ici à la musique regroupe des artistes français, belges ou américains, et impose d’entrée Cabaret Walter comme une enseigne de qualité.

Petit rappel : l’exercice du cadavre exquis consiste à créer une œuvre artistique collective où chaque artiste prend la suite de l’autre. Adapté à la musique, cela devient donc une sorte de mix méandreux, ininterrompu mais changeant, et fichtrement intéressant. D’autant qu’ici les artistes en question se nomment Rudy Trouvé (dEUS), Dominique A, Thomas Belhom, Venus ou The Black Heart Procession, pour n’en citer quelques uns. Soit une belle brochette de musiciens partageant leurs intérêts entre chansons personnelles et expérimentations acoustiques.

C’est pourtant d’illustres inconnus qui ouvrent et magnifient le disque d’entrée : Le duo lillois L’Ouvreuse, puis Guilhem Granier et Guillaume Beauron installent une atmosphère électro-acoustique enjoleuse et pourtant inquiétante, à coups de nappes et de voix d’enfants lointaines. Derrière, la grande cavalerie intervient, et l’histoire musicale bascule : Rudy Trouvé donne une voix au Cadavre, Thomas Belhom introduit un xylophone capricieux qui perdurera chez Dominique A, lequel n’hésite pas à maltraiter son inimitable timbre sur le surprenant {A la suite}. Chez Naïm Amor et Dirty Three, c’est une boucle de guitare électrique qui tient lieu de fil rouge, avant que les voix ne reviennent parées d’atours pop chez les Belges de Venus. La clarinette survitaminée de Peter Vermeersch amène une piquante touche de jazz ; enfin, The Black Heart Procession laisse transparaître toute sa classe à travers ce dernier titre aux atmosphères sibyllines.

A l’arrivée, cet étonnant disque donne l’impression d’avoir effectué un tour de grand huit des musiques actuelles, avec un looping spécial du côté de l’expérimentation mélodico-acoustique. Alors si Cabaret Walter tient les promesses de sa première référence et décline ensuite à travers son catalogue les différents genres et artistes présents ici, on en reprendra volontiers, du looping.
Frankie
Note du chroniqueur : (4/5)
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Publié le : 21 Mars 2005.