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Tracklist (album) :
1. meanwhile, in the woods
2. I hate you forever 3. tonsil 4. hugs & kisses 5. turquoise/trotzdem 6. self-service and robots
7. not the movie you expected
8. captain forest's word of advice 9. nyeps club 10. there may be a tiger 11. animals are ugly and so am I |
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domotic ask for tiger [Active suspension] (2005) Plus d'infos : http://www.activesuspension.org http://deafbeat.free.fr/ |
Le 2eme rugissant Pari difficile pour la génération electronica française, joliment incarnée par le clan Active Suspension/Clapping Music : tenter de transformer l’essai après l’excitation née de la découverte par le public de cette scène. Concrètement, pour des artistes comme Stéphane « Domotic » Laporte, reconnu et installé dans le milieu (son premier album {Bye bye}, sorti en 2002, s’était fait particulièrement remarquer), cela veut également dire se positionner : tourner quelque peu le dos aux sons électroniques (comme il est de bon ton de le faire en ce moment chez certains électroniciens qui redécouvrent, ô miracle, une guitare folk oubliée derrière le frigo), ou enfoncer fièrement le clou. Et dès les premières notes, Domotic nous envoie un message très clair : avec les 30 petites secondes de {Meanwhile, in the woods}, il signe des deux mains la seconde proposition dans des déflagrations squarepusheriennes. Cela avant de nous offrir deux mélodies synthétiques parfaites : l’ambivalent {I hate you forever} (une farce cruelle enrobée d’une croûte délicate), et le fondant {Tonsil}, qui révèle au grand jour le talent de chanteur de Stéphane Laporte (de quoi rendre jaloux Sébastien Schuller dans son meilleur jour). Plus loin, sur {Captain Forest’s word of advice}, on retrouve le même talent pour faire décoller des ritournelles électro-pop, mais cette fois-ci paré d’un nez de clown. Un régal estival. Mais la pièce de choix de {Ask for tiger}, c’est {Turquoise/Trotzdem}, idéalement placé au milieu du disque. Ce morceau de neuf minutes passe par tous les états : mélopée délicate entamée par une voix chaude et rassurante, il devient mur du son à la Sonic Youth par soir de tempête, avant de se transformer en rollercoaster synthétique balayant toute l’histoire de l’électro-rock sur son passage, de Kraftwerk à M83. Dans ces moments-là, on se rend compte de l’ambition pas si démesurée que peut légitimement avoir Stéphane Laporte, lui qui fait cohabiter dans son seulement deuxième album tant d’idées et de directions, tant de références et de singularité. A recommander à ceux qui aiment :
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