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b r oad way - 6:06 am - Facto records


Tracklist (album) :
1. 06:06:01
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3. 06:06:03
4. 06:06:04
5. 06:06:05
6. 06:06:06
7. 06:06:07
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Tracklist (DVD) :
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8. 06:06:08
9. bonus
10. section 'no comment'
 
b r oad way
b r oad way
6:06 am
[Facto records]
(2005)
Distribution : Venus



Plus d'infos :
http://www.factorecords.com/
http://www.broadway6am.com/
L'image du son
Accabler le groupe du titre de « multimédia » vaut peut-être de nous attirer l’ire de broadway mais pour une fois la chronique a démarré non pas sur le cd mais à propos du DVD. Et dans le désordre. Histoire de varier les plaisirs concernant les performances et de vérifier deux trois choses au passage. Par exemple mettre en question le statut du DVD en tant que bonus, appendice dispensable au support cd. Les bonus qui se trouvent dessus sont-ils de superfétatoires artifices ou de monstrueuses postures d’autosatisfaction que l'on ne pouvait pas faire rentrer sur un CD ?
La section « no comment » avec le son « bière frappée » ( sur 6:16:02) en guise de percussion est déroutante. On ne comprend pas ce qu’elle fait ici, de prime abord. L’écoute du morceau complet lui redonnera une direction. L’intérêt de commencer par les détails et les gargouillis ? Broadway produit une musique de plaisir et d’étonnement. Même si la couleur dominante est le noir il apparaît d’emblée important (et non accessoire) de montrer d’où l’on vient et où l’on va. Voir les lyrics s’écrire en direct, profiter du commentaire de« l’ingé son », plus ou moins rassuré sur la musique produite participent de cette vision. Orienté home studio les platines avec mixette côtoient d’autres instruments analogiques dans un capharnaüm créatif qui semble se modeler au fil des jam sessions entre jan (laptop, sampler) Sixio (platines, bruiteur) et les textes de fabb.
Quiconque a posé ses oreilles sur une émission de radio universitaire (citons au hasard Campus Dijon ou Clermont) se sentira en terrain de connaissance avec cette sensation unique de suivre un chemin tout sauf préétabli (fait de collisions instrumentales, de voix mais le tout extrêmement élaboré. On ajoute, on ajoute puis on retranche, on verra bien.
Le parti pris est post rock (il aurait tout aussi bien pu être chill out, la recette est souvent la même) et b road way semble tenir à un certain équilibre entre analogique (platines, incursion du vivant et de la bidouille) et numérique en respectant un certain dépouillement du travail. Dépouillement qu’on retrouve sur les vidéos.
Vj Raize travaille en surimpressions de couches. Des images d’archives du début du siècle, de sorties d’usine, de fabrication de matériel, de séances de « twist again » pour public japonais, des scènes de rues. Tout ce qui faisait mouvement et qu’on voulait immortaliser sur pellicule est couché sur des éléments de danse contemporaine en ombres portées, des motifs psychédéliques. Des choix sans doute à affiner par la suite.
On ne peut s'empêcher de rapprocher leur démarche des Vox Populi ( leur As I lay dying versus Club Junkies sorti chez jarring effects) et d’en apprécier la qualité.
Erik
Note du chroniqueur : (3.5/5)
un bonhommeun bonhommeun bonhommeun demi-bonhomme

Publié le : 29 Août 2005.