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télépopmusik - Angel Milk - Catalogue Records


Tracklist (album) :
1. Don't Look Back
2. Stop Running Away
3. Anyway
4. Into Everything
5. Love'S Almighty
6. Last Train To Wherever
7. Brighton Beach
8. Close
9. Swamp
10. Nothing'S Burning
11. Ambushed
12. Hollywood On My Toothpaste
13. Tuesday
14. Another Day
15. 15 Minutes
 
télépopmusik
télépopmusik
Angel Milk
[Catalogue Records]
(2005)
Distribution : Capitol



Plus d'infos :
http://www.catalogue-records.com/
http://www.telepopmusik.com/
La nourrice était sèche la meneuse peu entraînante.
« sit still, close your eyes »comme pour retrouver une paix intérieure télépopmusik nous invite au voyage intime à entreprendre en première classe avec plein de place pour les jambes, non pour les faire danser (ou alors du coin de l’orteil) mais pour les étendre (Don’t look back) . Les soieries épaisses (section cordes abondamment fournie en Bulgarie par son orchestre symphonique), les velours lourds (sic !) aux teintures profondes auront raison de bien des détours les plus aventureux. Malgré les nombreuses pistes explorées (langueurs sybarites, exotica lounge, interprète souffreteuse, riffs de guitares qui comme chez Tricky jouent sur nos nerfs) télépopmusik tâtonne dans le noir à la recherche de la lumière pop. On a en fait du mal à se convaincre que télépopmusik soit devenu ça: une boursouflure, un champignon assez grotesque que le succès a rendu sourd. Et Angela Mc Cluskey et Deborah Anderson sont pour beaucoup dans l’échec de cet Angel Milk.
Sans faire œuvre de sexisme, les demoiselles ne font vraiment pas honneur au travail et de par leur omniprésence elles diluent une grande partie de l’intérêt de l’album. Sous doute trop de fard, trop de poudre aux yeux (d’attrape-couillons ?) pour reprendre là où Genetic World tapait dans le mille: pop, pop et pop peu importe les moyens (électroniques) employés. Il conviendra de déposer les racoleuses demoiselles sur le trottoir des singles (Into Everything, Close, Brighton Beach) puis de changer de rue.
Billie Holiday avec la voix du réveil ou Beth Gibbons sous hélium deviennent Angela Mc Cluskey et son bigband (Love’s Almighty) dans une supercherie de studio qui ne vous surprendra qu’une fois. On rejoint vraiment l’intime quand monsieur Mau ( chez Earthling) s’annonce (Last train to wherever, Anyway) pour les jours de pluie et cultiver la mélancolie.
On souhaitera à Fabrice Dumont, 2square (auteur du génialissime titre Astronaut paru sur Catalogue 2002, un album vite svp) et Antipop de se débarrasser de cette volonté de refaire Genetic World version 2005, de laisser à d’autres les voix frêles sur accords mineurs soudain repoussées contre un mur de guitares noise (Swamp).
On conseillera au groupe de prendre le large mais de penser à réduire la voilure pour ne pas se retrouver coincé dans un pot-au-noir d’inspiration. Jusqu’alors le lait d’ange se boira tiède.
Erik
Note du chroniqueur : (2/5)
un bonhommeun bonhomme
Publié le : 05 Septembre 2005.

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