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bikini rumble - almost hydrofoiling - Key on A


Tracklist (CD) :
1. Gipsy (feat Dred) from “La Salsa” de Bernard Lavilliers
2. Bikini Girl (feat T.Ka)
3. Rouge gorge
4. Maui ( feat T.Ka)
5. Back to Aral
6. Reconstructed Canon
7. 108 times a day (feat T.Ka)
8. Chaud les marrons
9. Beta ray dub
10. Heavy drops
11. Super science man (feat Dred)
12. Don’t steal my bike (feat T.Ka)
13. Assume our cotton field (remixed by 9th Cloud)
14. Spooky wooky boogie
15. Coton
 
bikini rumble
bikini rumble
almost hydrofoiling
[Key on A]
(2005)
Distribution : Montera Music



Plus d'infos :http://www.bikinirumble.com/
La toison d’or

A l’écoute de l’album on est vite à une lanière de string de dire que dans la famille rumble c’est T-Ka qui porte le mieux le bikini. Ses feulements salaces sur bikini girl tout en rappelant le Moloko du début campent l’incarnation audio des Bikini Bandits : « jolies pépés » en bikini armées de fusils-mitrailleurs, pétroleuses des années 2000 et icônes vidéo underground sur internet. « All the boys on the playa, I’m all gonna get you. » Un titre voué à devenir culte, rien moins.
T-Ka s’avère aussi le pendant féminin de Horace Andy vocal hero pour Massive Attack qui chante sur Man next Door. Maui n’aurait en rien dépareillé sur Mezzanine. Histoire de ne pas composer une redite du titre im-pa-ra-ble des massive des cordes (tout sauf signées « magic »Craig Armstrong !) orientalisent le morceau. Et à nouveau à elle de semer le trouble et d’entretenir la confusion. Un classique (voire cramé) le canon de Johann Pachelbel se retrouve le thème d’une petite balade en cessna version « presque hydravion » mode pilotage automatique avec juste un ou deux loopings. Ludique mais cosmétique.
Au pays des guitares le down tempo s’accommode de tout : à la fois coups d’œil dans le rétroviseur (on vient de quitter Seattle) et clins d’œil au modèle Portishead.
Mais après la séance dans la salle de sport la miss est vite rattrapée par la farniente des plages corses, encline à une petite sieste nonchalante, prête à s’endormir au son de sa propre voix. Une farniente qui ne sera quasiment pas interrompue, même par de vrombissements (Heavy drops, Beta ray dub) king tubby-esques.
Après, direction la terrasse où la miss s’affiche au côté de guitar-maniacs fans d’accords complexes, si possibles en lofi (108 times a day, chauds les marrons, rouge gorge). Là, les vibrations des amplis Marshall, dans lesquels on se laisse aller à cogner en jouisseur version 6 cordes, reverb à longue côtoient et échangent avec une batterie bien lourde, punchy, groovy quelques bpm en dessous des Chemical Brothers mais avec la même intention tenace, le même esprit des motifs répétitifs, de postures psychédéliques, de breaks interminables à l’issue inattendue.
Si on reconnaît les grands félins à leur approche caractéristique, à leur mode de séduction particulier 9th Cloud (au prometteur premier album) met sa patte sur le tissu du bikini et en effleure d’un peu plus près les courbes sensuelles. Le galbe tout juste un peu plus gonflé sera la seule réponse des attentions de Ninth Cloud qui jouait pourtant sur du tissu « peau de pêche ».
Les influences assumées d’un passé musical à géométrie variable mais à la temporalité assez linéaire sur les années 90 (du grunge vers le trip hop vers le big beat) font montre d’un foisonnement d’idées, d’énergie, de mélancolie, de boucles festives un peu crades.
L’album déploie les déhanchements nécessaires et attendus depuis longtemps, et pas seulement pour remplir la case certes méritée de « album surprise de la rentrée 2005 ». Montera Music après Gator Dash et Ninth Cloud montre la voie à suivre en matière de découverte musicale. Le bikini se porte très bien surtout semble-t-il à l’arrière-saison.
Erik
Note du chroniqueur : (4.5/5)
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Publié le : 29 Novembre 2005.

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