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Kettel - Whisper me wishes - Clone


Tracklist (CD) :
1. Any Waken Sly Blonda
2. And Unrequited As Well
3. Zutphen
4. Now Find Another Moon
5. Twijfel Doubt Hesitation
6. De Manke Das
7. Whisper Me Wishes
8. Prarieplant
9. Blind Alleycat
10. One Foggy Ear
11. Veerooster
12. Marco's Cases
13. Coddle
14. Napels Vluchtplan
 
 
Kettel
Whisper me wishes
[Clone]
(2007)
Distribution : Abeille



Plus d'infos :
Prolifique hollandais plus connu sous le nom de Kettel, Reimer Eising vient de signer chez Clone records un nouvel album au titre chuchotant : Whisper me wishes. Recueillant les fruits de quatre années de création, l’album surprend à la fois par la variété de sa palette musicale et la qualité technique de sa production, car Kettel n’hésite pas à entrecroiser sonorités électroniques et instruments classiques tout en parvenant à maintenir un son homogène.
Après trois morceaux IDM de bonne facture, qui rappellent Plaid ou Sofa Surfers par la clarté de leur section rythmique et par leur sautillement jazzy, ou encore l’inévitable Richard D. James (Zutphen), Kettel offre à son auditeur cinq plages très inspirées qui mêlent élégamment pianos, violoncelles et sons
synthétiques. Sur Now find another moon, le lamento des cordes glisse sur les accords du piano et les saccades de la batterie. Suivent les magnifiques Twijfel doubt hesitation, dont la composition très libre semble tomber du classicisme le plus strict dans un nocturne post-romantique, et De manke das, joli dialogue instrumental. Puis, avec une justesse rare, le morceau éponyme Whisper me wishes associe les échos doux-amers d’un piano à la Bill Evans à des ambiances subtiles, pour construire de toutes pièces un hall de grand hôtel déchu… Enfin, plus enjoué, voire guilleret, Prairieplant semble habiller les images d’un film ensoleillé, quelque part entre Steve Reich et Nobuo Uematsu (compositeur attitré de la saga Final Fantasy). Après ce génial numéro de citations croisées, le dernier volet du triptyque paraît quelque peu décevant : on revient en effet à une electronica plus convenue, qui exhibe ses TB303 et ses crépitements de boîtes à rythme dans un style là encore très AFXien. Fort heureusement, la dernière plage laisse le dernier mot à la mélodie et clôt l’album sur une note tendre et d’une mièvrerie touchante.
Bien produit, cet album de Kettel ne déçoit pas techniquement. Mais tiraillé entre son penchant expérimentateur et l’envie de se plier au cahier des charges electro, le Hollandais tire un peu à hue et à dia, livrant au final un travail assez disparate. Mais la grande sensibilité de certains morceaux vaut bien cela et motive à elle seule une écoute attentive.
Hayaji
Note du chroniqueur : (4/5)
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Publié le : 16 Octobre 2007.