{la ligne klier
D'accord Cordell Klier n'est pas là pour faire rigoler dans les chaumières blotties sous un épais blanc manteau ( devant la porte un vieux bouleau?). Arêtes vives angles saillants cristaux de glace cascades gelées... dans cet éloge de la lenteur la pièce qui prend de la hauteur toute seule laisse défiler les lieux désolés de l'hiver. Un instantané sur le temps qui n'en finit pas ... de ne pas passer et où le vent s'engouffre partout. Soudain pris dans une déferlante on a sans doute trouvé plus facile pour passer l'hiver. L'évocation qu'en fait Mr Klier est tout à son honneur. Au lieu de benoîtement "attendre" le dégel dans une stase d'inactivité Cordell occupe le terrain sonore par beaucoup de présence. A représenter, Winter s'attarde sur les couches primaires, les profondeurs, le minéral, immuable et bien concret. L'auditeur est enveloppé dans un froid manteau. Le repli sur soi est total sur ce premier titre de plus de neuf minutes à la croisée des click'n'cuts et de la tradition ambient. Un paysage sonore riche, poignant sans compromission Cordell Klier laisse rejaillir les sentiments, version picturale d'un hiver froid dans lequel ne se forme pas de printemps en vue. De sourds grondements et grognements en guise de discours font suite au précédent album Apparitions sorti en 2002. Bbrrrr (à prononcer 'hmmm' de plaisir) }
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