Au fil des sorties, d’abord des compilations de ses propres artistes puis des albums de ces derniers, cette pépinière de talent a acquis la capacité à attirer quelques pointures dans des domaines très divers. D’abord le pirate des fréquences connu sous le nom de Scanner est venu offrir un titre au label. Scanner se balade de ville en ville pour pirater les conversations des téléphones cellulaires et en tirer de savoureux collages. Des artiste comme Coco Steel and Lovebomb, plus connus pour leurs frasques technoïdes et débridées, sont venus offrir une atmosphère jazzy et tranquille. Le collectif Undark recouvrant Russel Mills et Will Joss, respectivement de Gas et Miasma, s’est vu recevoir la visite de rien moins que Robin Guthrie, Brian Eno, Michael Brook, David Sylvian, Bill Laswell, et Kevin Shields.
Le label est très pointilliste quant à la qualité du son qu’il peut fournir. Chaque enregistrement est passé par le système d’imagerie sonore en trois dimensions des laboratoires Roland, laboratoire qui produit les claviers du même nom. Non contents de jouer avec nos oreilles les artistes se sont également attaqués à notre cerveau. En collaboration avec Celia Green, de l’université d’Oxford s’il vous plaît le label a concocté- bien avant l'essor d'Internet- l’archétype du télé-enseignement en anglais, à savoir pouvoir apprendre sans se prendre la tête. Des études de cas cliniques, des communications scientifiques ont été mises en tableau, tableau sonore ça va de soi. Conscient de proposer un projet artistique global, le label va plus loin. Au lieu d’offrir à ses fans transis des autocollants ou des tee-shirts le label a fait dans la propagation culturelle: citations, signets et cartes postales.

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