La route du rock: entretien [partie 2]

Pourquoi douze ans pour investir la plage de Bon Secours ?
Tout simplement par faute de moyens financiers. Cela fait longtemps que nous pensons organiser ces siestes musicales et nous implanter dans la ville. Le succès d'Aquaplaning nous a confortés dans notre souhait de le faire. Mais c'est surtout grâce à une aisance financière plus large que cela a été rendu possible...
c'est un nouveau budget en grande partie financé par un sponsor très enthousiaste sur le projet (la FNAC).
Qu'en attendez-vous ?
Surtout la satisfaction des festivaliers et des mixes créatifs. Nous investissons la plage avec un équipement sonore léger et proposons des transats pour les premiers arrivés, afin d'apprécier pleinement les sets.

Suite à l'affaire Astropolis (du 2 au 3 août), avez-vous éprouvé des craintes quant à une possible remise en question de 'la plage' ?
Non, on a expliqué que ce n'était pas du tout le même concept. Ce n'était pas une soirée musique électro mais des musiques plus calmes.
Le public revient chaque année plus nombreux. La route du rock doit-elle forcément s'agrandir d'édition en édition ?
Nous n'avons pas pour objectif de faire un festival pour 50.000 personnes. Nous voulons avant tout garder une dimension humaine. Trop de monde dénaturerait la Route du Rock. L'avantage serait évidemment financier et nous permettrait d'attirer quelques artistes plus importants comme Radiohead mais tout ce qui fait la spécificité et le charme du festival disparaitrait. La taille du festival nous satisfait. On aimerait faire 25.000 personnes tous les ans, simplement.
En 1997 vous élargissiez la programmation aux musiques électroniques et ce, sans déroger à la règle depuis. Le public est-il devenu toujours plus curieux ?
Le public est très curieux et exigeant. L'évolution de la programmation est soumise à celle de nos goûts. J'adore la musique électro, le Hip hop, la pop le rock. Je ne m'occupe pas du style de l'artiste que je veux programmer. Les frontières sont difficiles aujourd'hui à discerner. Les groupes électro sont revenus à des formules plus live, les groupes plus classiques ont intégré l'électro.
Et le rap ?

J'aimerais programmer plus de hip hop mais si il existe de grands disques, scéniquement c'est rarement passionnant surtout dans le cadre d'un festival d'été en plein air.
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Depuis 1994 Bernard Lenoir, grand prince des soirées sur France Inter, pape des Black Sessions , grand compte aux Inrockuptibles est le parrain de la manifestation.


A Saint-Malo les 9, 10 et 11 août

on visite: le site du festival tous les détails pratiques (à noter que le camping sera gratuit)

Voir: la programmation du festival