{Bec(k) et ongles dans le jazz
Jazz à tous les étages de la création sur le nouvel album de Jimi Tenor, son premier pour Kitty-Yo, le label de "not-so-chilly" Gonzales. Cet album trouvera plus difficilement sa place à côté de ses albums précédents ( expérimentations jazz electro et surtout pas l'inverse!) même s’il est inscrit dans la continuité d’écriture et de défrichement . Avec à l'idée que le jazz est déjà une écriture déviante, Jimi Tenor sort l'arme du crooner (spending time et son phrasé Love Symbolesque) non pas pour dames à la Jay-Jay Johanson sur ses premiers albums mais pour lui-même. Un disque hédoniste qui laisse à penser que Jimi Tenor a trouvé une véritable terre d'accueil pour son travail et ce en totale liberté. On retrouvera à loisir une instrumentation imposante, très cuivrée (Cosmic Dive, Trumpcard) ou, plus intime (Dirty Jimi, Expatriot , Stargazing) mais toujours aussi sincèrement analogique.
Les paroles de Good day , les innombrables « yeah yeah » qui émaillent le titre sur fond de flûte ne viendront pas dire le contraire. Le funk psychédélique de Black Hole non plus. }