1999-2005 |
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{ Tout en étant la somme de plusieurs
maxis sortis depuis 1995 une unité se dégage tout de même [ voir
également l'austérité de la pochette et celle du maxi précédent 'Ni-Ten-Ichi-Ryu'
pour s'en convaincre] de cet album qui apporte sa pierre à l'édifice virtuel
de l'écriture électronique. Et quoi de mieux que cette Hidden Camera
pour faire intrusion dans le monde étrange du premier album de Photek
? Cette furtive entrée en matière est davantage placée sous le mode interrogatif
plus que dans la torpeur qui semble ravir le meilleur représentant du
label Science. Mais s'agit-il bien là d'une caméra cachée ou d'une antichambre
qui dissimule ? La texture-même du son paraît beaucoup moins âpre
sur certains titres et Photek semble s'être calmé. Toutefois son écriture
qu'on a si souvent décriée comme cabalistique, à savoir un breakbeat
sans concession, à l'alchimie raffinée (l'algorithmie?) revient
à la vitesse d'une boucle stretch. On retrouve le Photek
des grands jours, celui qui fait froid dans le dos dans des ambiances
de plus en plus tendues (KJZ, Smoke Rings, Minotaur
) et avec des rythmiques structurées, complexes. Le titre éponyme de l'album
augure à lui tout seul une nouvelle facette, celle de la moody-jungle
plus proche d'une balade jazzy que d'autre chose.124 voit le chantre
de la algorithmic-jungle lorgner chez les pros de la intelligent-techno
(étiquette quand tu nous tiens…) que sont Black
Dog et surtout Autechre
(voir l'album Incunabula'). |
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