1999-2005
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V/A
Dirty Diamonds
[diamondtraxx/ Discograph]
on visite: le site du collectif d*i*r*t*yl
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{ Collier de perles
En matière de critique musicale, le préjugé se révèle souvent être un puissant soporifique. Endormant tout enthousiasme préalable à l’écoute d’un disque jugé a priori, il permet pourtant à l’auditeur de doublement s’extasier lorsque le disque en question se révèle être un petit bijou.
A l’annonce d’une compilation réalisée à quatre mains par le collectif D*I*R*T*Y (du site culturo-fashion du même nom) et le label de Benjamin Diamond (Diamondtraxx), le provincial que je suis pouvait s’attendre à un excès de branchitude parisienne difficilement dissimulable. Impression renforcée par le fait que ladite compilation était en « vente exclusive » chez Colette à la rentrée…Oh my God ! Mais voilà : une fois l’objet entre les oreilles, plus moyen de penser à ce vilain préjugé : Dirty Diamonds est une réussite éclatante, une compilation comme on en rêve. De la part de ses concepteurs, pas (ou très peu) de soucis de cohérence : Michel Polnareff peut très bien croiser Felix Kubin et Grace Jones faire la nique à Akufen. Mis à part un goût prononcé pour le baroque, et donc les assortiments grotesques (cf la pochette), Dirty Diamonds ne met donc en avant aucun courant particulier, aucune avant-garde, aucun mouvement über-underground. Non, le disque se contente d’enchaîner les perles plus ou moins rares avec une constance époustouflante. Ainsi, les quatre premiers morceaux plantent-ils le décor : à la reprise électro-pop du Angie des Stones par LB (aka Atom Heart ou Senor Coconut), succède l’énorme Hey Bonus du duo français Octet, pur produit Diamondtraxx et future révélation de la scène parisienne. Sur ce sommet baroque, on croise pêle-mêle Brian Wilson, le Rondo Veneziano, Air et Trevor Jackson sans jamais les reconnaître. Un véritable tour de force. Mais que dire de la collision techno/r’n’b orchestrée par Dabrye sur The Lish, succès underground 2002 du label américain qui monte, Ghostly International ? Et que dire encore de l’énorme Bank Robbery de John Carpenter (oui, le John Carpenter), qui, dès 1981, avait tout compris de l’efficacité rythmique des cordes graves d’une guitare électrique ?
Ces quatre perles enfilées, on se lance, définitivement conquis, dans l’exploration de cette compilation à la richesse insoupçonnée, euphorique à l’idée de (re)trouver sur son chemin le Dream Baby Dream de Suicide, le Pull Up To The Bumper de Grace Jones, ou encore le surprenant Colin Blunstone, figure culte des sixties, et qui retrouve aujourd’hui grâce auprès de petits curieux bien intentionnés tels ceux de D*I*R*T*Y. Mais Dirty Diamonds sait également reconnaître les talents de son temps, et ce sont Simian, Akufen ou Mocky qui se chargent de nous rappeler que, décidément, 2003 est un grand cru. }
Frankie Clanché
01. LB - angie
02. Octet - hey bonus
03. Dabrye - the lish
04. John Carpenter - the bank robbery
05. Akufen - even white horizons
06. Duicide - dream baby dream
07. Transformer Di Roboter - stranger in Moscow
08. Artist Unknown - control/Martini Broes rmx
09. Cladine Longet - love is blue
10. Mocky - show me that you re mine
11. Grace Jones - pull up to../L.Levan garage mix
12. Human League - things that dreams are made of
13. Felix Kubin - phonobashing
14. France Copland - rutgerhauer song
15. Simian-never be alone/simian mobile disco rmx
16. Colin Blunstone - smokey day
17. Michel Polnareff - voyages

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