1999-2005
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Alphawezen
L'après-midi d'un microphone
UCMG / Naïve

Alphawezen

en écoute:
tracklisting de l'album
on visite: le site d'alphawezen
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{L'album d'Alphawezen, disparate au premier abord, sous-tend des lignes directrices majeures, dignes du peintre anglais Turner. L'espace de cette composition se répartit en effet de façon harmonieuse : entre system1 (qui ouvre l'album) et system2 ( son écho), soit les deux versants d'une vallée suspendue, vous parcourrez des lieux aux climats et motifs variés: Wald la forêt touffue, riche en nappes qui rappellent Prototype 909 ou Juno Reactor; fern électronique, martiale, sèche comme une garrigue sous un soleil de plomb et sur laquelle pousseraient d'épineux buissons. Faites une pause au refuge numéro 4043 un dub gouleyant vous sera the cryqtalline clarity of reality vs. the rapture of lifeservi. La toile (la visite?) emprunte les deux versants traversés par un riant cours d'eau (maimouna), cours d'eau que l'on franchit à l'aide d'un pont (Gai soleil),un single, puissant et facile à la fois avec sa ritournelle mais quoi de plus adéquat qu'un pont pour enjamber une vallée? Sous le pont vous attend un torrent certes gelé en apparence (frost) mais où se dissimulent à l'envi breakbeats - amours de jeunesse de Ernst Wawra - les machines derrière Alphawezen. Levez les yeux au ciel (toujours dégagé) et lisez dans les astres (into the stars autre single patenté), un autre présage vous attend: [ndt: into the stars tonight / into your toxic light / dans les étoiles ce sotoxic beverage?ir, droit dans ta lumière toxique(?) ] et sonne comme un retour à la case Crustation (groupe de Bristol qui émargeait chez Jive). En bas (à la fin?) on retrouve d'autres lueurs, celle de la ville (electricity drive), une ville où vrombit l'activité. Asu Yalcindag (sorte de Jennifer Charles [Elysian Fields] ici en pilotage électronique) nous accueille. Porte-parole d'Alphawezen- voix feutrée mais aussi salement filtrée - elle rappelle à chacun, tension brute à l'appui, les devoirs en cette fin d'après-midi. Le premier album d'Alphawezen n'est pas totalement inédit (nota: system1 a été écrit pour le spectacle d'une compagnie de danse contemporaine [011move], gai soleil était déjà présent su la compilation-maison (Mole) Living some dreams volume 4 sorti en 2000) il est cependant très équilibré. Une contrée imaginaire qui ressemble à ce que pourrait être la campagne à mi-chemin entre Sheffield (berceau du label WARP et des expérimentations d'Autechre sur l'album Chiastic Slides) et Aix-la-Chapelle terre des propres créations d'Alphawezen depuis ses débuts d'europa electronica. Une grande randonnée sensorielle où l'on ne sait plus où donner de la tête (composition picturale? Ballade champêtre? Histoire ET géographie de l'électro down-tempo?). Ernst Wawra "pense que l'auditeur est susceptible de comprendre les espaces et les pauses" … celles de la vie bien évidemment. Une lecture prismatique où rien n'est forcé, un album dont on apprécie les agencements limpides… Wonderland? }

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