Alphawezen
|
L'après-midi
d'un microphone
|
UCMG
/ Naïve
|
![Alphawezen](images/sl_alphawezen.jpg)
|
en
écoute :
|
tracklisting
de l'album |
on visite:
le site d'alphawezen |
d'accord?
pas d'accord? Dites-le sur le forum
(sujet: ALPHAWEZEN) |
|
{L'album d'Alphawezen, disparate
au premier abord, sous-tend des lignes directrices majeures, dignes du
peintre anglais Turner. L'espace de cette composition se répartit en effet
de façon harmonieuse : entre system1 (qui ouvre l'album) et system2
( son écho), soit les deux versants d'une vallée suspendue, vous parcourrez
des lieux aux climats et motifs variés: Wald la forêt touffue,
riche en nappes qui rappellent Prototype 909 ou Juno Reactor; fern
électronique, martiale, sèche comme une garrigue sous un soleil de plomb
et sur laquelle pousseraient d'épineux buissons. Faites une pause au refuge
numéro 4043 un dub gouleyant vous sera servi.
La toile (la visite?) emprunte les deux versants traversés par un riant
cours d'eau (maimouna), cours d'eau que l'on franchit à l'aide
d'un pont (Gai soleil),un single, puissant et facile à la
fois avec sa ritournelle mais quoi de plus adéquat qu'un pont pour enjamber
une vallée? Sous le pont vous attend un torrent certes gelé en
apparence (frost) mais où se dissimulent à l'envi breakbeats -
amours de jeunesse de Ernst Wawra - les machines derrière Alphawezen.
Levez les yeux au ciel (toujours dégagé) et lisez dans les astres (into
the stars autre single patenté), un autre présage vous attend: [ndt:
into the stars tonight / into your toxic light / dans les étoiles ce so ir,
droit dans ta lumière toxique(?) ] et sonne comme un retour à la case
Crustation (groupe de Bristol qui émargeait chez Jive). En bas
(à la fin?) on retrouve d'autres lueurs, celle de la ville (electricity
drive), une ville où vrombit l'activité. Asu Yalcindag (sorte de Jennifer
Charles [Elysian Fields] ici en pilotage électronique) nous accueille.
Porte-parole d'Alphawezen- voix feutrée mais aussi salement filtrée
- elle rappelle à chacun, tension brute à l'appui, les devoirs en cette
fin d'après-midi. Le premier album d'Alphawezen n'est pas totalement inédit
(nota: system1 a été écrit pour le spectacle d'une compagnie de
danse contemporaine [011move], gai soleil était déjà présent su
la compilation-maison (Mole) Living some dreams volume 4 sorti
en 2000) il est cependant très équilibré. Une contrée imaginaire qui ressemble
à ce que pourrait être la campagne à mi-chemin entre Sheffield (berceau
du label WARP et des expérimentations d'Autechre
sur l'album Chiastic Slides) et Aix-la-Chapelle terre des propres
créations d'Alphawezen depuis ses débuts d'europa electronica.
Une grande randonnée sensorielle où l'on ne sait plus où donner de la
tête (composition picturale? Ballade champêtre? Histoire ET géographie
de l'électro down-tempo?). Ernst Wawra "pense que l'auditeur est susceptible
de comprendre les espaces et les pauses" … celles de la vie bien évidemment.
Une lecture prismatique où rien n'est forcé, un album dont on apprécie
les agencements limpides… Wonderland? }
|