{ Loin de répondre à l’appel du tiroir-caisse, Joss Dangean (selector et grand manitou artistique de la collection) nous montre comment monter une compilation devient une entreprise de création artistique. Un an après la sortie du premier volume (lire ici) les choix conscients bien sûr voire pointus demeurent mais on apprécie la large part laissée à l’imaginaire et à la douce rêverie. Maintenant dans le ‘vif’ de l’objet s’égrènent 17 nouvelles facettes de cette beautiful muzique ou de ce qu’elle devrait être sans avoir recours au mix — souvent simple artifice de théâtre et cache-misère notoire.
Inédit, remix et valeur sûre tout ça sur le titre d’ouverture. En quasi miraculé des archives Mole Listening Pearls Once along the way de Lemongrass pose un sacré jalon. Cette édition sera source de raffinement, légèreté et beauté intérieure que ces petits luxes de Christophe résume à lui seul. Etonnant comme ce sorry angel de Gainsbourg semble beaucoup plus proche de la tension de l’original que l’essentiel des productions rencontrées sur la compilation I love serge —hommage de la scène électronique. La version de Kma versus Mitip y gagne encore en noirceur. Plus tôt le paradoxalement solaire quiet nights d'Hacienda s’est avancé, un rien nerveux, rejoint par Niko (remember me) ou Naomi ( avenue l’amour — disponible seulement en maxi).
Les nantis propriétaires de l’import canadien " sour times " ou les heureux possesseurs du DVD " PNYC ", peu nombreux, savent que les Portishead ont un temps tutoyé Ennio Morricone pour how to kill a dead man allant le chercher du côté du Clan des Siciliens bien avant Goldfrapp. Une perle (donc rare et précieuse) qui trouve elle aussi sa place dans l’écrin conçu avec les photos de Stéphane Gallois, à qui l’on doit l’artwork du cd+magazine OWN (chez ULM).
Vous l’aurez compris nous, rédaction de midinettes, sommes séduits par le format chanson ( Cibo Matto, JF Coen, Apreski) de nombre des productions présentes sur BM_2.0. Avec une nette préférence pour electricity drive (Alphawezen) sublime version electropop mutine de die axt que vous pourrez déguster quelque part sur ce site... Une belle page s’écrit ici pour UCMG qui réussit à s'approcher de la lumière sans sortir de l'ombre. Un disque visuel et visionnaire}