{Influences minérales et végétales prépondérantes sur ce quatrième album chez Leaf au parfum des cerisiers nains en fleur . Cherchez ailleurs un inventaire à La Prévert de tous les poncifs écolo-ambiento-zen, vous ne trouverez ici que sincérité et authenticité (Grass, Tree and Stone). Susumu Yokota s’y révèle plus proche des escapades d’Angelo Badalamenti sur la b.o du très apaisé film de David Lynch the straight story [Windham Hill] que des constructions d’intégristes numériques suintant la console numérique 128 pistes.
De colour of the Pomegranates à Blood and snow Sususu Yokota investit un contact avec la nature. Inspiré par le film d’animation Princesse Mononoke, Susumu Yokota souhaite réconcilier l’homme avec les éléments, laissant aux autres une fusion charnelle avec « Gaia la gavante ». Susumu Yokota n’est pas technophile, à contrario de ses compatriotes nippons. Ici vous viendrez pour voir (Fairy Link), écouter votre voix se propager d’écho en réverbération dans les grottes affleurant la montagne (Live Echo , secret garden), et vous imprégner comme la mousse sur les arbres (Plateau on Plateau ) pas pour une cure de thalassothérapie. Au terme du voyage il n’y aura ni découverte ultime ni révélation cruciale. Yokota s’occupe du parcours et c’est déjà pas si mal… un rêveur « conscient » tout sauf chimique. }